Coffee Traders

Un prix décerné pour les jeux Expert par des Experts

Coffee Traders

Coffee Traders de Rolf Saget et André Spil chez Capstone Games

Pour une fois ce n’est pas moi qui ai lu les 30 pages de règles en anglais de Coffee Traders, difficile donc de parler de leur qualité. Tout ce que j’ai constaté c’est que certains les trouvent excellentes alors que d’autres n’y trouvent que du vide. Ce genre de remarque m’intrigue et m’inquiète à la fois et je suis du coup fort curieux de les lire moi-même d’ici quelques jours. Pour l’heure, notre lecteur-transmetteur du jour les à trouvé fort peu claire, nécessitant pour lui d’écumer les forums BGG pour trouver les explications / compréhensions manquantes. Ce sera un point dans le pot de ceux qui les trouvent peu claires du coup. EDIT ON – Après ma propre lecture, il s’avère que les règles sont bien plus claires que la plupart de celles qui finissent entre mes mains. Seul soucis, la multitude de micro-règles – EDIT OFF

Les explications furent longues, trop longues (plus d’1h !), pour expliquer en détail les règles de pose des plantations, de présence des responsables dans celles-ci, des traders et de la production de café, de la réalisation des contrats de vente et des coffee bars. Beaucoup de détails sur un plateau  personnel et commun tout en longueur.

On se rend vite compte que les 6 étapes du jeu sont clairement dans le thème, on se la joue Fair Trade sur la production en développant les coopératives dans les régions réputées pour leur café en installant des plantations et un responsable. Lorsqu’elles produiront, les traders sur place se répartiront équitablement le café (enfin, premier arrivé, premier servis quand même) avant de répondre aux contrats internationaux et en fournissant les Bars à cafés branchés. Du producteur au consommateur.

Lorsque la partie démarre tout est rapidement clair et relativement simple, plus simple que ce que les explications à rallonge et à détails ne laissaient supposer.

  1. On place des plantations : 3 (voire 4 ou 5) actions de construction ou désignation d’un travailleur en chef de plantation ou de collecte d’argent / développement de Civette (un animal générant par ses crottes le café le plus cher du monde). Les constructions sont sur une zone spécifique et par « étage » et niveau.
  2. On s’assure que l’on a bien un chef dans chaque plantation ou on en pose un directement (si il nous en reste). Dans le cas contraire, il y a des pénalités.
  3. On place ses 3 (voire 4 -5 ou 6) traders sur les zones de plantation ou pour construire des bâtiments. Ce qui est amusant c’est que le premier joueur (qui tourne) choisi la zone et paie 2 $ pour être le premier sur place. Les autres peuvent suivre ou s’abstenir, mais eux ne paient plus rien (éventuellement un grain de café au premier joueur dans le cas des bâtiments).
  4. On produit zone après zone, chaque plantation produisant 2 grains d’un café d’une couleur spécifique. On les répartis alors en commençant par les maisons de café construites (1 grain chacune) puis les traders un grain à la fois façon awalé (avec un bonus au premier placé). On se retrouve donc avec 14 grains à répartir en 3 sans maison de café à 6-4-4 entre les traders. Chaque Civette produit à son propriétaire un grain qui servira de joker éventuel (ou sera vendu for cher dans les coffee bars).
  5. Avec sa production on réalise chacun son tour les contrats (de A à F) de plus en plus difficile (dans l’ordre de son choix) pour avoir de l’argent, des PV et des ressources. On peut aussi vendre dans les Coffee bars en grappe plus ou moins importantes, pour de l’argent, des PV et une lutte de majorité.
  6. Reste à réaliser un nettoyage de fin de manche (il y en a 3) tout en vérifiant les emprunt réalisés (et remboursés) ainsi qu’une petite production locale.

Franchement c’est assez simple dans l’absolu, du moins pour les actions de base (1-2) qui doivent un peu s’enchainer. Mais les ressources sont limitées et on a besoin de gagner un âne ou un responsable ou gérer de l’argent et les ressources sont parfois complexes à collecter. Cela force à faire certaines actions dans un ordre précis pour éviter de se retrouver coincé. Mais si l’on veut le jeu peut largement ralentir, pour deux raison :

  1. Parce que la pose des traders (le fait de suivre ou pas) provoque un calcul pas toujours simple pour tous afin de savoir le nombre de grain que l’on collectera dans telle collectivité. Comme cela a un impact sur les contrats que l’on essaie de réaliser on évite de se tromper et souvent on recalcule.
  2. Car il y a plein de détails (ceux qui ont fait durer les explications) qui peuvent changer vos choix et développement. Une piste de progression dans chaque zone de production (façon Terra Mystica) qui permet d’avancer en faisant telle ou telle action et qu’il faut prendre en compte pour aller chercher les PV de fin de piste ou pour équilibrer chacune pour des bonus.

Ceux qui aiment tout calculer risquent d’une part de tomber en analyis paralysis, freezant le tour de jeu et de finalement pester car on les a un peu bousculé et qu’il leur manque soudainement un grain de café. Mais si l’on accepte une certaine dose d’approximation cela peut certainement descendre sous les 40 minutes par joueur.

C’est fluide une fois tout assimilé, assez logique et imbriqué, dans le thème et un bon jeu de gestion sans besoin de texte in game. J’imagine qu’une VF peut clairement et calmement s’envisager. Cette première partie donne un effet plus que correct à l’ensemble, mais nécessitera d’autres pour profiter plus intensément des actions de développement, surtout si tous les joueurs connaissent déjà les règles et que l’on gagne du temps sur cette mise en place. Comme le café, il nécessite sans doute une torréfaction pour développer toute sa saveur.

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