Monasterium

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Monasterium

Monasterium de Arve D. Fühler publié chez dlp games pour la Version anglaise (et allemande)

Après une floppée de jeux qui nécessitent une table de gamer, enfin un jeu qui tient dans une boîte moyenne et qui peut s’installer sur la table de mamy (bon pour l’instant on ne la voit guère, mais une table d’hôtel quand on pourra voyager cela marche aussi ! 😀 ). Un matériel correct et une floppée de sacs plastiques pour le rangement, on aime ou pas, mais quand tout est compris pour ne pas que cela se balade dans la boîte je préfère cela au thermoformage. Des règles qui tiennent en 10 pages et relativement simples à comprendre, encore plus à expliquer. Pas de tonne de micro-règle ici, tout est clair, simple et ne nécessite pas de retour aux règles. Pas de soucis de texte en anglais, tout est sur les icônes. Nickel pour jouer en famille.

On part ainsi à deux pour amener sur notre carriole nos moinillons dans des monastères où ils apprendront l’art du vitrail, de la prière ou encore la cuisine, la construction ou l’étude. On part pour 3 manches, où le nombre de tours dépendent du nombre de joueurs (2 à 2, 4 à 4) pour que chacun soit 1er joueur équitablement. Cela nous semble court, mais il n’en sera rien.

A son tour, on jette des dés neutre et un dé perso, on choisi une valeur de dé visible et on place tous ceux de même valeur sur le pot qui sera ensuite disponible pour tous (sauf les persos). On rejette à chaque fois les dés restant en espérant avoir le chiffre que l’on vise pour ce tour. Ensuite, chacun son tour prend de 1 à 3 dés d’une valeur pour réaliser des actions. Chaque chiffre est associé à une action de base, mais le développement du jeu et l’envoi des apprentis moines dans les monastères va libérer de nouvelles actions activables avec un dé d’une certaine valeur.

La pose d’un moine (associé avec un dé n°1) est une des actions phare du jeu et ne pas tirer de 1 est potentiellement problématique. Heureusement, le 6 est un joker et un moine à 2 peut libérer une nouvelle pose possible. C’est sans doute une case obligatoire à libérer au plus tôt du jeu. La pose des moines dépend de plusieurs facteurs :

  • La position du chariot qui permet d’avoir accès à un monastère, pour introduire le premier moine sur place. Une fois présent il pourra lui-même présenter ses compagnons sans avoir besoin du chariot.
  • Le type de moine envoyé et sa position : Dans un building pour apprendre un métier (simple ou complexe), dans la chapelle pour haranguer ou dans le cloître pour se recueillir. On enlève un moine d’où l’on veut (4 lignes différentes sur 5 colonnes), ce qui libère une nouvelle action pour la colonne (chiffre) associé.
  • Un coût en ressource : Marqueur d’influence, matière première ou chapelet, selon le type de moine que l’on veut former.

Les intérêts de placer tel ou tel moine sont multiples :

  • Dans le cloître, il faut d’abord être sur un bâtiment de production adjacent.
  • En fin de jeu, on multiplie le nombre de moine dans le cloître par ceux dans la chapelle, fois deux. Cela pour chaque monastère.
  • En fin de jeu, le majoritaire de chaque monastère gagne 5 PV (on finit à 105-115).
  • En fin de jeu, on gagne des PV exponentiels selon les chapelles dans lesquelles on est
  • Il y a des objectifs de positionnement (tel monastère + tel type de moine) avec des PV dégressifs selon les tours qui passent
  • Les bâtiment de livre et les moines dans la chapelle permettent de récupérer des vitraux spécifiques du monastère (il y a évidemment des PV et ressources à gagner selon les vitraux gagnés)

Toutes ces options s’expliquent assez facilement et la mise en place est intéressante sans être simple. C’est une série de choix associé à une disposition (ou pas) de dés et le passage par des voies détournées (dé personnel, 6 Joker) pour se défaire du hasard. Le chariot qui n’aurait qu’un intérêt de début de partie pour donner accès aux monastères se voit renforcer (un peu) par l’acquisition d’un nouveau dé personnel à chaque fois qu’il va au bout de la route (plus quelques bonus de déplacement).

C’est clair avec les icônes, il y a quelques bonus à prendre quand on place tous les moines d’un certain type et le choix des dés à mettre à disposition dépend fortement de votre position et du nombre déjà présents. On joue malgré tout 35 minutes chacun et on termine nos vitraux plus 2 lignes de moines, alors qu’on avait l’impression que nous serions vite bloqués. Il me semble que l’on maîtrise certainement plus le jeu à 2 qu’à 4, sans doute plus encore dépendant de sa position et des dés disponibles. Moins facile, me semble-t-il sans y avoir touché, de miser sur la présence lors du prochain tour du dé que l’on n’a pas pris. Quand un seul joueur est après vous, l’analyse du coup possible se vaut, avec 3 à jouer, il y a fort à parier que ce soit inutile de rêver.

Des choix de règle simples sont les bienvenues pour réguler le jeu, comme l’obligation de prendre en premier son dé personnel quand il se trouve sur le numéro choisi. Cela a un impact certain sur les disponibilités (surtout pour les 6 que l’on ne peut prendre qu’à la pièce 🙂 ). Je suis vraiment curieux de le voir tourner à 4, passant de 10 (neutre) + 2 dés en jeu à 8 + 4. C’est moins de disponibilités, mais deux tours de plus par manche. Cela compense-t-il ou donne-t-il plus de place au hasard des dés ? Réponse dimanche et résultat dans la Review de la semaine prochaine. 🙂

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